Le changement se prend par
la main. Sinon,
il vous prend
à la gorge.
Aujourd'hui, ce n'est ni un coup de gueule, ni un coup de coeur mais bien un coup de projecteur que je veux donner sur l'IA.
Un coup de gueule serait ridicule car qui pourrait s'opposer à des solutions qui peuvent nous permettre de mieux soigner ? Un coup de coeur serait naïf car une innovation ne s'accueille pas les bras ouverts sans se poser de questions.
Si le titre de mon éditorial est un emprunt à une célèbre phrase de Winston Churchill, je crois qu'il résume bien l'état d'esprit que nous devons avoir vis-à-vis de l'IA.
L'IA ne doit pas susciter de crainte.
C'est une révolution industrielle et technologique exceptionnelle comme on en rencontre peu dans un siècle. L'IA est une formidable opportunité si nous ne la subissons pas et si nous savons la coconstruire avec les industriels et avec nos patients.
À ce titre, le projet de l'application Oralien nous ouvre la voie de l'Intelligente Association (parce que c'est cela aussi l'IA) où la technologie se nourrit de l'expertise du chirurgien-dentiste et de l'expérience de vie des patients dépendants.
Notre métier ne tolère pas l'erreur. Si l'IA nous promet la réduction des erreurs, tout ne peut pas être piloté par des datas et des calculs. Je me méfie des "dogmes dataïstes" qui voudraient imposer les chiffres à la sensibilité humaine.
Si les datas nous guident, la décision finale doit toujours revenir aux professionnels de santé que nous sommes.
La technologie ne doit jamais effacer l'Homme. Elle doit l'augmenter.
Jamais nous ne gérerons nos patients comme des robots. Ne perdons pas le sens de notre métier mais sachons le faire évoluer en confiance et ... avec toutes les Intelligences, Artificielles et Humaines.