Si le chirugien-dentiste doit savoir tout faire, il ne doit pas tout faire !
Les points de vue s’accordent, les professionnels s’entendent et même les candidats à la Présidentielle s’engagent sur l’évolution nécessaire des assistants des professionnels de santé et, plus particulièrement, l’évolution de nos assistantes dentaires.
Oui je féminise à l’envi ce mot puisque, comme vous le lirez dans notre magazine Tooth,
98% de nos assistants dentaires sont des femmes !
Certains esprits grincheux pourront toujours dire que concevoir ces nouvelles dispositions a pris du temps. Pour ma part, je n’y vois pas matière à reproches. Comment aurait-il pu en être autrement ? Le sujet est dense et les attentes nombreuses. N’oublions pas que les assistantes dentaires ont été inscrites au code de la Santé seulement en 2016 alors que nos équipes interviennent dans nos cabinets depuis de très longues années.
Aujourd’hui, nous revoilà, près de six ans après, avec
un vrai projet cohérent qui élargit et renforce leurs compétences.
Ce n’était pas un petit sujet et il mérite d’être aujourd’hui considéré avec attention. Il concerne, en effet, chacun d’entre nous, que nous soyons omnipraticiens, exclusifs ou spécialistes. Je vous le dis avec force : si le chirurgien-dentiste doit savoir tout faire, il ne doit pas tout faire ! Il est important qu’il soit aidé.
Nous avons tout à gagner à voir nos équipes monter en compétences
sans compter que cette étendue de leurs savoir-faire renforcera l’attachement à leur métier.
Les partenaires sociaux ont accompli un très beau travail. La Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle des cabinets dentaires a notamment su définir la liste des tâches qui peuvent être déléguées et la maquette générale de formation. Un projet de cette nature exigeait l’accord de tous. Nous l’avons ! Continuons d’avancer. Définissons désormais plus précisément les différents référentiels (activités, compétences, formation…) et déterminons aussi les modes de financement de cette formation. Autant de sujets qui permettront à terme d’améliorer la qualité de nos soins et le bien-être de nos patients.
Notre profession est reconnue pour son professionnalisme. Les progrès sont plus importants lorsque chaque membre de nos équipes gagne en expertise et en reconnaissance. Ne gâchons pas cette chance, ne lâchons ni nos efforts, ni nos équipes !