Être salarié et bien couvert

Publié le 18 décembre 2024

Chirurgiens-dentistes salariés du secteur public ou privé, vous êtes désormais 10 000 en France à exercer dans un cabinet dentaire, un centre hospitalier ou une mutuelle. Il est essentiel de bien vous informer sur vos besoins de prévoyance spécifiques.

Bon à savoir


Le praticien salarié n’a pas à se déclarer auprès de l'Assurance maladie, de l’URSSAF ou de la CARCDSF. Son salaire mensuel est fixe, et ou avec une part variable, et il bénéficie de congés payés. L'employeur l'affilie automatiquement à un régime conventionnel de frais de santé obligatoire, en vertu de la convention collective des cabinets dentaires. L'employeur l'inscrit également à la CARSAT (ou CNAV) et à l’AGRR (ARRCO, AGIRC) ou IRCANTEC pour ses retraites de base et complémentaire. Ces affiliations impliquent des cotisations salariales et patronales. À noter : il est possible de travailler en salariat avant la soutenance de sa thèse.

L' assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) de l’employeur


Le salarié est couvert par l’assurance RCP de son employeur, praticien titulaire du cabinet. Toutefois, il est recommandé de souscrire une RCP à titre personnel. En outre, cette assurance est fiscalement déductible en tant que frais professionnels. Pour les hospitalo-universitaires (HU), la RCP est celle de l’hôpital d’affectation.

Prévoyance collective


L'employeur a l’obligation de mettre en place une couverture santé de base incluant des garanties minimales obligatoires, cofinancées à hauteur de 66 % par l’employeur et 33 % par le salarié.
La part de l’employeur est déductible fiscalement et socialement. Au-delà de cette couverture obligatoire, l’employeur peut souscrire des garanties supplémentaires pour les ayants droit ou améliorer le niveau des prestations.

Complémentaire santé


La mutuelle proposée obligatoirement par l’employeur couvre des besoins spécifiques en santé.Il appartient à chaque salarié de vérifier si cette couverture est adaptée à ses besoins et, si nécessaire, de la compléter, notamment pour les garanties d'incapacité, d'invalidité et de décès.

Protection juridique


En tant que salarié, souscrire à une protection juridique peut s’avérer utile en cas de litige avec l’employeur ou dans le cadre de l'exercice professionnel.

Paternité


Depuis le 1er juillet 2021, la durée du congé de paternité est de 25 jours pour la naissance d’un enfant, 32 jours en cas de naissances multiples. Les jours peuvent être pris en une seule ou en plusieurs périodes : une première période obligatoire de 7 jours, qui doit débuter le jour de la naissance de l’enfant ; une seconde période de 18 jours en cas de naissance simple ou de 25 jours en cas de naissances multiples. Le praticien bénéficie d’une indemnité journalière forfaitaire égale à 1/60e du plafond mensuel de la Sécurité sociale.

Maternité


Les prestations sont perçues sur demande à la CPAM et liées à la déclaration de grossesse. Elles sont forfaitaires, imposables et nécessitent de justifier de 10 mois d'affiliation à la date prévue de l’accouchement, sans condition de ressources. Le versement de la prestation est subordonné à une interruption d’activité d’au moins 8 semaines.
Les indemnités journalières sont égales à 1/60e du plafond mensuel de la Sécurité sociale.

Assurer sa retraite


Le praticien salarié doit anticiper sa retraite, tout comme le praticien libéral. Il est conseillé d’en faire l’évaluation régulièrement auprès de la CARSAT et des caisses complémentaires avant l’âge légal de départ à la retraite.

Prendre sa retraite : retraite de base et complémentaire


Si vous êtes affilié à plusieurs caisses de retraite, vous devez vous renseigner auprès d’elles sur le meilleur moment pour les liquider. Il est possible de ne pas les liquider toutes en même temps (sauf en cas de cumul emploi-retraite intégral).
C’est le cas si vous avez eu un exercice mixte ou successivement salarié / libéral. Vous avez alors cotisé à la CARCDSF ou CNAVTS, mais aussi à l’ARRCO et à l’AGIRC (dans le secteur privé) ou à l’IRCANTEC (dans le secteur public) pour la retraite complémentaire. À ces retraites obligatoires s’ajouteront les capitaux des régimes privés souscrits individuellement, versés soit en capital, soit en rente.

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