ASSAINISSEMENT PARODONTAL ASSAINISSEMENT PARODONTAL

ASSAINISSEMENT PARODONTAL

Publié le 29 juin 2020. Mis à jour le 29 juin 2020.

LA HAS VALIDE LES RECOMMANDATIONS DE L’ADF

Lorsque la HAS a validé une mise à jour des données scientifiques concernant l’assainissement parodontal non chirurgical dans le traitement des parodontites, elle s’est appuyée sur plusieurs recommandations de l’ADF. Décryptage avec le docteur Xavier Struillou.

Pourquoi la HAS a-t-elle sollicité l’avis de l’ADF et de la SFPIO ?
Suite à une demande de l’Assurance maladie, la Haute Autorité de santé (HAS) devait évaluer l’efficacité et la sécurité de l’acte de détartrage-surfaçage radiculaire (DSR) – ou assainissement parodontal – dans la prise en charge des parodontites. Elle s’est naturellement tournée vers nous pour connaître nos bonnes pratiques autour de ce traitement non chirurgical. Nous nous sommes appuyés sur la littérature scientifique actuelle pour lui fournir une vision la plus précise et objective possible de ce qui nous semble pertinent ou pas.

Des exemples concrets ?
Nous avons répondu à une vingtaine de questions sur les modalités de réalisation du DSR, les éléments à prendre en compte pour mesurer son efficacité, ou encore notre position sur l’antibiothérapie locale et systémique. La HAS a d’ailleurs repris la plupart de nos recommandations dans son rapport. Elle indique par exemple dans ses conclusions que l’utilisation des lasers en complément d’un DSR n’est pas pertinente en pratique habituelle. En cela, elle rejoint le point de vue de l’ADF et de la SFPIO : d’après la littérature établie, les lasers apportent des résultats équivalents au traitement conventionnel, mais avec un surcoût. À ce jour, la preuve de leur supériorité n’est pas établie.

L’Assurance maladie prend désormais en charge le DSR pour les patients diabétiques. C’est une avancée ?
C’est un bon début. Notamment parce que, pour ces patients, les maladies parodontales peuvent avoir des conséquences graves sur leur état de santé et l’équilibration du diabète (voir encadré). Mais c’est le cas aussi pour d’autres personnes, comme les femmes enceintes de plus de 30 ans, chez qui les parodontites, notamment celles de grade C, à évolution rapide, peuvent augmenter les risques de naissance prématurée de bébés de faible poids. Les liens entre maladie parodontale et santé générale sont aujourd’hui clairement établis. Et puis, globalement, savez-vous que près d’un tiers des adultes de plus de 40 ans sont affectés par cette maladie ? En prenant le DSR en charge pour tout le monde, on assurerait une meilleure qualité de vie à ces personnes tout en faisant à terme des économies : la santé bucco-dentaire de la population serait en effet globalement améliorée, ce qui réduirait d’autant les risques de développer ou de compliquer d’autres pathologies.

Xavier STRUILLOU
Représentant de la SFPIO (Société française de parodontologie et d’implantologie orale) auprès de l’ADF. Praticien et enseignant à Nantes, il a travaillé sur les recommandations concernant le détartrage-surfaçage radiculaire.

Focus QUEL LIEN ENTRE PARODONTITE ET DIABÈTE ?

La parodontite est considérée comme la sixième complication du diabète de type 2. Cette relation est bidirectionnelle : la sévérité et l’évolution des atteintes parodontales sont plus importantes chez les diabétiques mal contrôlés que chez les sujets sains ou avec un diabète équilibré, chez les patients diabétiques présentant une parodontite, le traitement de la maladie parodontale améliore le contrôle de la glycémie.

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