À la rencontre de… Sonia Vérot, trésorière générale des CDF

Sonia Vérot est trésorière des Chirurgiens-dentistes de France (CDF). Elle nous présente sa fonction, ses actions et ses ambitions pour son nouveau mandat.

Quel est votre parcours jusqu’au poste de trésorière générale des CDF ?

Omnipraticienne libérale et syndiquée depuis dix ans, j’ai rejoint les instances confédérales nationales grâce à Marie Tourterel. Trésorière de mon département, la Seine-et-Marne, elle m’a proposée en 2016 de participer au groupe de travail mis en place, pendant deux ans, pour la refonte des statuts de la CNSD qui peu de temps après est devenu Les CDF. Puis, en 2018, Thierry Soulié, candidat à la présidence des CDF m’a invité à faire partie de son équipe, en tant que trésorière. Après mûres réflexions, j ’ai accepté de donner de mon temps car j’accorde une grande importance à l’engagement syndical et à l’action des CDF pour la défense de la profession. Le 28 mai dernier, les membres du Congrès m’ont, à ma grande fierté, réélu à ce poste, auprès cette fois, de Pierre-Olivier Donnat. 

Quelles actions ont marqué votre mission ?

Au cours des quatre dernières années, le chantier le plus important a porté sur le changement et la mise en place d’un nouveau CRM. La modernisation de cet outil de gestion autorise aujourd’hui le paiement des cotisations en ligne de tous nos syndiqués et simplifie ainsi le travail administratif des syndicats départementaux.

Quelle est votre ambition au sein des CDF ?

Les quatre années écoulées m’ont été très riches d’enseignements et de nombreux nouveaux projets me sont apparus. Tous visent à augmenter l’attractivité des CDF et à développer de nouveaux services à nos adhérents. La trésorerie n’a pas qu’une fonction comptable. Elle est « l’huile » indispensable à la bonne mécanique syndicale.

Est-ce encore difficile en 2022 d’être une femme dans le monde du syndicalisme, qui peut-être réputé machiste ?

Nous progressons doucement mais surement. Je pense qu’une bonne partie des personnes de ma génération, et au-delà, sont encore un peu machistes malheureusement.  J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’écrire dans notre magazine, le CDF Mag, : « Les femmes de ma génération ont toutes entendu certains confrères ou professeurs dire que notre profession courait à sa perte en se féminisant… Ils n’osent plus le dire (trop fort) aujourd’hui, car la profession y a gagné en diversité et en ouverture d’esprit ». En effet, avec la présence de jeunes de plus en plus nombreux au sein des CDF, cette réalité d’hier disparaît aujourd’hui peu à peu. En témoignent la présidence de Catherine Mojaïsky pendant 6 ans et la volonté de Thierry Soulié ainsi que de Pierre-Olivier Donnat d’intégrer plus de femmes à des postes d’encadrement et de décisions essentiels à l’organisation et la vie syndicale. 

Toutefois, cet investissement est chronophage et dès lors qu'une femme a des enfants, une vie de famille, elles disparaissent pendant un temps pour ne revenir qu’ensuite. Cela explique une représentativité insuffisante dans cette tranche d’âge intermédiaire et ensuite un déficit aux postes que l’on gravit à force d’expérience…

Élue au comité directeur de l’ADF en avril 2022, comment appréhendez-vous cette nouvelle mission ?

Je ne connais pas encore pleinement les différents rouages du comité directeur et de façon plus générale, l’ADF. Je vais donc commencer par observer et apprendre, pour très vite apporter mon expertise, mon savoir-faire et mes convictions. Je suis fière de faire partie de cette équipe car l’ADF et son congrès sont essentiels à la profession. Cette association, bien qu’en dehors du champ syndical, est tout aussi incontournable dans la vie des chirurgiens-dentistes.

#FemmesEngagées #ProfessionDentaire